PERP ou assurance vie : Que faut-il choisir ?
Lancé en avril, le nouveau Plan d'épargne retraite populaire (PERP) entend s'imposer grâce à un avantage fiscal qui le rendrait plus compétitif que l'assurance vie : les versements réalisés sur ce plan sont déductibles du revenu imposable.
Intéressant à court terme, en particulier pour les plus hauts revenus, ce mécanisme apparait à certains comme un simple transfert d'impôts vers le futur. En effet, les fonds versés sur un PERP sont bloqués et seront automatiquement convertis en rente viagère au moment de la retraite. Mais attention : cette rente sera soumise à l'impôt sur le revenu ainsi qu'à la CSG-RDS, une taxe d'ailleurs amenée à augmenter pour faire face au défi du financement de la dette…
En dehors des futurs retraités, dont le taux d'imposition devrait baisser en raison de la baisse de leurs revenus, le PERP apparaît donc comme un placement moins souple que l'assurance vie. Cette dernière permet en effet de disposer en permanence de son épargne. Après 8 ans, la part d'intérêt ou de plus-value comprise dans un retrait n'est taxée - au choix, à l'impôt sur le revenu ou au taux forfaitaire de 7,5 % (hors prélèvement sociaux) - qu'après un abattement de 4600 € pour une personne seule et 9200 € pour un couple marié.
En dehors de l'argument fiscal, les PERP proposent en général des rendements de 3 à 3,5%, ce qui les rend moins compétitifs que l'assurance vie, dont les contrats multisupports ont rapporté entre 4 et 5% en 2006.
Tous ces avantages expliquent d'ailleurs l'engouement limité pour le PERP. Selon une étude réalisée récemment par la banque Barclays sur les stratégies d'investissement des français, l'assurance vie arrive encore en tête (73%), largement devant le PERP qui n'intéresse que 19% des sondés…