Chaque année le 5 décembre, c'est la journée mondiale du bénévolat. Donner gratuitement du temps ou des compétences, c'est bien plus payant qu'on ne le croit. Car agir pour les autres, c'est aussi agir pour soi.
Journée du bénévolat : on cherche des volontaires
Au départ, Pascale voulait faire quelque chose en plus de ses études, car il ne faisait rien le week-end. Il y a 4 ans, une amie lui parle donc de la Croix Rouge et l'étudiante en anglais est tentée : le secourisme l'attire et elle veut passer son AFPS (attestation de formation aux premiers secours). Elle est loin de se douter que 4 ans plus tard, elle sera toujours bénévole à Paris mais aussi monitrice et effectuera même un service civil volontaire dans l'association.
Comme elle, des milliers de jeunes sont conquis chaque année par le bénévolat : soutien scolaire, aide aux personnes handicapées, distribution de repas, animations pour les enfants dans les quartiers difficiles, Noël pour les personnes âgées, organisation de concerts, voyages humanitaires... Ne dites pas que vous n'avez pas le choix. Les assos sont innombrables. Le plus dur, c'est peut-être de faire le premier pas.
Bénévole, pour quoi et pourquoi faire ?
- D'abord, se faire des amis. Rien de tel si vous vous sentez un peu seul. Entre bénévoles, on se retrouve autour d'une même action sans se soucier du look ou du regard de l'autre. Dans notre groupe, on fait beaucoup de choses ensemble, on participe au Téléthon, on assure des permanences en postes de secours, on fait des sorties d'accrobranches, raconte Mallory, 16 ans, à la section jeunes de la Croix-Rouge dans la Drôme. Emmanuel, 17 ans, a constitué avec d'autres jeunes un groupe Unicef dans son lycée pour sensibiliser sur le droit des enfants : ventes de gâteaux, interventions dans les classes, organisation de débats, rédaction d’un mini-journal... Le fait d'organiser toutes ces actions avec eux m'a fait vivre une grande expérience humaine, dit-il.
- Rencontrer des gens différents Là encore, il n'y a pas mieux. Emmanuel a pu devenir ambassadeur Unicef et partir en Jamaïque. Sa vision du monde a évolué en un an, et il a énormément appris sur le reste de l’humanité.
Mais pas besoin de partir à l'autre bout du monde. Tous les samedis soirs, Nicolas et Sophie ont été servir le repas à des SDF avec La Mie de pain, une association style Restos du cœur. On a eu des contacts avec des gens à qui on n'avait pas l'habitude de parler, ça nous a ouverts et enrichis.
- Se rendre utile, c'est ce qui passionne Coralie, 21 ans, qui rend des services ponctuels dans diverses associations : Comme je ne suis pas disponible de façon régulière, au moindre moment libre je cours au service de volontariat de la Sarthe et je demande les nouveautés. J'essaye de faire mon possible à mon niveau pour que ce monde soit plus solidaire, plus beau, plus humain et moins superficiel. La majorité des associations ont de très bons projets, il faut les soutenir !
Yannick Marziniak, 19 ans, a mis en place le dispositif des Capitaines de soirées lors des soirées étudiantes (concert, soirée en discothèque). En tant que jeunes, nous avons été confrontés à des situations difficiles et inadmissibles. C’est pour ça que nous avons souhaité agir de façon bénévole. Sans les bénévoles, les associations ne peuvent pas agir.
- S'épanouir, c'est le paradoxe du bénévolat : en donnant, on reçoit, de la joie, de l'amitié, de la gratitude parfois, ou seulement un sourire qui fait du bien. Les petits soucis ont remis leur place, la déprime entre parenthèses. Beaucoup sont aussi tout surpris d'être capables d'aider quelqu'un, de donner quelque chose d'important. Ils prennent confiance en eux, découvrent qu'ils ont des potentiels qu'ils n'imaginaient pas. On oublie ses problèmes d'adolescent, témoigne Marie, 21 ans, secouriste d'été sur les plages.
- Acquérir des compétences, préparer son avenir En étant bénévole, beaucoup de jeunes se forment à faire des choses nouvelles, certains découvrent une vraie vocation professionnelle. Il se peut aussi que cette expérience influe sur mes choix d’orientation plus tard, dit déjà Emmanuel engagé à l'Unicef.
Cet engagement est pour moi un apprentissage de la vie mais aussi de savoir-faire et savoir-être, témoigne Audrey. Etudiante en licence tourisme, elle a créé une association qui organise des séjours pour des enfants atteints d’une maladie orpheline les contraignant à ne pas s’exposer à la lumière. Nul doute que cette expérience va enrichir son parcours professionnel.
Les employeurs d'ailleurs ne s'y trompent pas et apprécient beaucoup les engagements bénévoles. Des jeunes bénévoles à la Croix Rouge racontent qu'un des leurs ayant fait des études de finances s'est retrouvé en entretien devant un recruteur qui lui a demandé : Savez-vous gérer le stress ?. Quand il a répondu qu'il était secouriste à la Croix Rouge, son interlocuteur a été scotché !
Egalement : ce n'est pas du bénévolat mais ça y ressemble un peu :
Le service Civil Volontaire permet à des des jeunes de 18 à 25 ans d’effectuer des missions d’intérêt général à temps plein sur une durée de 6, 9 ou 12 mois.
Le Volontariat Associatif peut bénéficier à toute personne de plus de 16 ans, de nationalité européenne ou résidant depuis plus d’un an en France. Il concerne toute mission d’intérêt général, en France, dans l’Union Européenne et dans un Etat de l’Espace économique européen, revêtant un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel.
c'est un contrat d’un à 24 mois au sein de l’association qui donne au volontaire une indemnité, une couverture sociale et éventuellement des avantages en nature tels que la prise en charge des frais d’hébergement et de nourriture.